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Lignée historique

La pratique au Centre Zen de la Falaise Verte se déroule dans le respect de la tradition de l’école Rinzai du bouddhisme zen japonais.

Inde

Statue du Bouddha historique en méditation assise.
Statue du bouddha historique en zazen du XIIe siècle

La tradition zen remonte au bouddha historique, Siddhārtha Gautama, appelé aussi Shākyamuni, née dans le nord est de l’Inde, il y a environ 2 500 ans.

La transmission débute par Mahākāśyapa qui sera suivi par vingt sept arhats indiens.

« Je possède l’œil vrai du Dharma, l’esprit merveilleux du Nirvana, la vraie forme sans forme, la porte subtile du Dharma qui ne s’appuie ni sur les mots ni les lettres mais est une transmission spéciale en dehors des écritures. Cela, je le confie à Mahākāśyapa. »

— Shākyamuni

Chine

Gravure sur bois de Bodhidharma
Gravure de Bodhidharma, issue de la série Cent aspects de la Lune de Yoshitoshi (1887)

Le bouddhisme s’implante en Chine dès le Ier siècle, mais c’est au Ve ou VIe siècle qu’un moine Indien ou Perse, Bodhidharma, vingt-huitième après le bouddha historique, voyage jusqu’en Chine du Nord et y introduit une forme de bouddhisme prônant la pratique et la réalisation de sa nature propre plutôt que l’érudition ou le respect des préceptes. Il est considéré comme le premier patriarche de la branche dhyāna du bouddhisme qui deviendra le chán chinois puis le zen japonais.

« Une transmission spéciale en dehors des écritures
Aucune dépendance à l’égard des mots et des lettres
Pointer directement au cœur-esprit de l’homme
Voir sa nature et devenir bouddha »

— Bodhidharma

Le chán se développe en Chine et se scinde en cinq écoles dont l’école Rinzai (Línjǐ en chinois) du nom de son fondateur, au IXe siècle, dix générations après Bodhidharma. Son style est délibérément direct et iconoclaste.

« Tout ce qu’il vous faut c’est vous comporter le plus ordinairement du monde. Pas tant de manières ! Je vous le dis : il n’y a pas de bouddha, il n’y a pas de Loi ; pas de pratique à cultiver, pas de fruit à éprouver. »

— Rinzai

Japon

Autoportrait de Hakuin
Autoportrait d’Hakuin (1767)

Alors que la présence du bouddhisme au Japon date du VIe siècle, le zen n’y est introduit qu’à la fin du XIIe siècle. L’école Rinzai se développe d’abord dans les milieux aristocratiques, et en particulier parmi les samouraïs, à Kyōto et à Kamakura. Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle, que le maître zen Hakuin popularise l’école Rinzai dans l’ensemble de la société japonaise.

« Je veux que vous soyez tous conscients que la pratique du zen peut entraîner une transformation miraculeuse qui vous changera jusqu’à la moelle de vos os. »

— Hakuin

Il existe aujourd’hui quatorze branches de l’école Rinzai japonaise. Le Centre de la Falaise Verte appartient à la plus importante d’entre elles par le nombre de temples : la branche Myōshin-ji, du nom de sa maison mère à Kyōto, fondée par le maître zen japonais Kanzan Egen en 1342.