Taikan Jyoji
Il est le fondateur du Centre Zen de la Falaise Verte.
En 1989, il reçoit le titre de Kaikyo-shi, c’est-à-dire Maître fondateur de la part des autorités du zen Rinzai de Myōshin-ji. Il enseigne également le Kyūdō, tir à l’arc traditionnel japonais, dans le prolongement de son expérience zen.
Auteur prolifique, il publie de nombreux ouvrages sur le Zen et le Kyūdō. Il est aussi régulièrement invité à l’émission Sagesses Bouddhistes sur France 2.
Itinéraire personnel
Voyage au Japon
Taikan Jyoji se rend au Japon en 1964 pour y étudier l’architecture traditionnelle du pays. Il y enseigne le français, consacrant ses loisirs à la lecture. Il découvre le surréalisme. Par sa revendication d’un fonctionnement libéré de l’esprit, il constitue pour lui un premier contact avec l’absolu. C’est dans ce contexte de recherche intérieure que, par l’intermédiaire d’un ami, il entend parler du monastère de Shōfuku-ji.
Entrée au monastère
Quelques mois plus tard, il se présente, en costume cravate et valise à la main, à la porte de Shōfuku-ji. Il décrira plus tard dans Itinéraire d’un maître zen venu d’Occident, l’ébranlement que fut sa première sesshin et la marée de souffrances qui l’engloutit. C’est cependant au cœur de cet effondrement intérieur que naît la détermination de poursuivre plus avant cette pratique.
« Pourtant je suis resté, sans doute parce que je pressentais que derrière toute cette douleur il y avait quelque chose à réaliser. »
— Taikan Jyoji, Itinéraire d’un maître zen venu d’Occident, Almora, 2008.
Les premières années sont essentiellement consacrées à l’apprentissage de la discipline monastique. Au bout de deux années de pratique comme bonze laïque, il demande à Mumon Rōshi son ordination qui aura lieu le 8 avril 1970. Suivront cinq années de pratique assidue et d’efforts quotidiens.
Retour en Europe
A l’issue de ces sept années de shugyō, c’est-à-dire les austérités ascétiques, Mumon Rōshi lui déclare : « Maintenant que le couteau est aiguisé, il va falloir continuer à l’affûter » ; lui signifiant par là de rentrer en Europe pour y enseigner le zen selon sa propre expérience.
Taishin Sōmyō
Né au pied des barricades de mai 68 à Lyon, Taishin Sōmyō poursuit des études d’ingénieur en France puis aux Etats-Unis. Il travaille un temps dans la finance avant de découvrir le bouddhisme, réalisant très vite qu’il a (enfin) trouvé sa voie.
Il participe à sa première sesshin à la Falaise Verte au printemps 2000 puis en devient résident. Il est ordonné moine zen par Taikan Jyoji et, suivant les traces de celui-ci, part au monastère de Shōfuku-ji, à Kōbe au Japon.
Il poursuit son shugyō monastique durant dix ans, sous la guidance de Konō Taitsū Rōshi puis Kimura Taihō Rōshi.
A la demande de Taikan Jyoji, il rentre en France en 2014 pour reprendre la direction administrative du centre.
En 2020, il lui succède comme deuxième jūshoku du Centre Zen de la Falaise Verte.
Il se rend le plus régulièrement possible au Japon pour continuer à approfondir son expérience et maintenir un lien étroit et vivant avec la source de la pratique du bouddhisme zen Rinzai.
Taiken Myōe
Après des études d’ingénieur en France et en Écosse, Taiken débute sa carrière professionnelle à Toulouse. Au même moment, il se lance assidument dans la pratique de l’aïkido, qu’il envisage comme une voie spirituelle. Découvrant rapidement le lien entre budō et zen, il commence également à faire zazen, humblement en solitaire.
Quelques années de pratique suffisent à faire naitre chez lui des questions existentielles, le menant à quitter sa vie toulousaine. En 2019, Taiken entreprend de voyager au Japon pendant une année, à la recherche de sens. Il va notamment y découvrir le zen Rinzai.
À son retour, il tombe, par hasard, sur le livre La Source du vide de Taikan Jyoji, qui lui fait forte impression et l’oriente naturellement vers la Falaise Verte. En 2020, il y débute sa pratique, tout d’abord grâce aux zazenkai de Marseille dirigés par Gérard Planchenault, puis grâce aux sesshin du Centre dirigés par Taishin Sōmyō.
Emporté par ce voyage immobile que constitue la pratique quotidienne du zen, il décide de faire une résidence au Centre en 2021, puis décide rapidement de devenir bonze et de faire son shugyō à Shōfoku-ji. Il est ordonné par Taishin le 13 juin 2022.