Qu’est-ce que le Kyūdō ?
Le Kyūdō ou « Voie de l’Arc », appelé aussi « zen debout », est considéré au Japon comme un des arts martiaux les plus nobles. Le Kyūdō vise au dépassement de soi, de la cible et de l’arc pour accéder à son être réel.
En s’appliquant aux différentes phases du tir (hassetsu en japonais), grâce à la conduite du souffle et à la concentration sur le hara, de nouvelles possibilités de libération, de maîtrise de soi et de ses énergies vont se révéler.
« Il convient donc d’envisager le Kyūdō non pas comme le simple maniement de l’arc et de la flèche, mais comme une méditation, un long cheminement conduisant à une maturation, à un mûrissement de l’individu, à une élévation de la conscience. Pratiquer un art martial, ou une discipline quelle qu’elle soit, ne présente pas, à mon avis, d’intérêt particulier si cette pratique n’a pas de répercussions dans la vie de tous les jours. Pratiquer une Voie simplement dans le but d’acquérir une technique et de l’améliorer au fil des mois ou des années, sans que cela n’ait de ramifications dans sa vie quotidienne, n’a, à mes yeux, pas tellement de sens. Il faut que les efforts produits pour maîtriser un art, une discipline, le Kyūdō en l’occurrence, permettent également de changer l’esprit dans lequel on aborde les actes de la vie afin de les appréhender en être libre. »
— Taikan Jyoji, Kyudo, Tir à l’arc zen, Le courrier du livre, 2014.
Le Dojo de l’Esprit Direct
Unique en Europe pour la pratique du Kyūdō, le Dojo de l’Esprit Direct a une surface de 140 m². Il est équipé d’une baie coulissante sur un côté et d’un pas de tir traditionnel à vingt-huit mètres. Il a été inauguré en novembre 1988 par soixante maîtres de Kyūdō, hommes et femmes, qui s’étaient déplacés du Japon, emmenés par le président de la Fédération Japonaise de l’époque, Tomoji Saito Sensei, auxquels s’étaient joints une trentaine de pratiquants européens.
Le dojo est affilié au Comité National Kyudo (CNKyudo), qui dépend de la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA).